France Business School
Le projet de fusion – désormais validé – entre ESC qui est sur toutes les lèvres, c’est bien la France Business School. Chantier ambitieux et valorisant pour certains, déséquilibré et obscur pour les autres, jusqu’à encore récemment l’on avait plus de certitudes sur le logo final du groupe que sur l’avenir concret des campus FBS. TageMajor vous a préparé un devis.
Hésitations autour du projet France Business School
Ce n’est qu’après l’épisode de la radiation PASSERELLE que se dévoile la composition finale de cette fusion. Elle se composera de l’ESCEM Tours-Poitiers et des ESC Amiens, Bretagne-Brest et Clermont-Ferrand.
Après un désistement des écoles de commerce de Pau et de Troyes, la fusion aura définitivement lieu au 1er janvier 2013. Proposition avait été faite aux ESC Dijon, La Rochelle et à l’EM Normandie. A titre d’exemple, L’ESC Troyes estimait que l’orientation stratégique du projet n’était pas la leur, davantage tournée vers de la double compétence et de la transversalité.
Et puis la nécessité de maintenir les mêmes taux d’encadrement malgré l’ampleur envisagée pour la multisite FBS aurait eu peine à être couverte par les seuls coûts mutualisables.
Voir les choses en grand pourFrance Business School
Le projet est ambitieux: « L’idée serait d’arriver à un ensemble de 100 millions d’euros de budget et de 10 000 étudiants », déclare François Duvergé (sources: educpros.fr), l’initiateur du projet.
La future école privée associative surfe sur la vague actuelle des regroupements d’établissements français (SKEMA, issue de la fusion de l’ESC Lille et du Ceram, mais aussi le projet d’«Ecole du grand sud» comprenant Euromed ainsi que l’ESC Pau et BEM prévue pour 2013 ou encore la fusion annoncée de Reims MS et Rouen BS etc).
L’idée étant de tirer une meilleure épingle du jeu des classements, puisque FBS pourrait venir se placer à la 6ème place française ex aequo avec l’ESCP Europe. La marque du groupe devrait constituer un solide levier d’attractivité pour une BS qui pèse déjà 65 millions d’euros de budget global et compte installer son siège à Paris.
Son ouverture, annoncée pour janvier 2013, veut susciter l’enthousiasme : la France Business School prévoit actuellement 7000 étudiants, 600 collaborateurs et un corps professoral de 170 professeurs permanents dont 103 enseignants docteurs.
Le formidable réseau d’anciens devrait, lui, réunir 30 000 diplômés. Le projet est de surcroît mené par plusieurs grands noms qui seront en fonction au 1er septembre 2012 : François Duvergé, (président du CA de l’ESCEM et d’ECRICOME), Patrick Molle (qui a passé 16 ans à la tête de l’EM Lyon), ou encore Isidore Fartaria à la présidence (ex-président de la CCI de Clermont-Ferrand). Moins d’académisme et plus d’innovation, tels seraient les mots d’ordre de FBS.
Une dysharmonie flagrante?
Face à ceux qui estiment l’appellation suffisante pour attirer la confiance de tous, les détracteurs du projet crie à l’opacité et à la dysharmonie. En effet, les disparités de niveau entre l’ESCEM et le reste des écoles mais aussi la question des accréditations comme l’AACSB, qui ne vaut pour l’instant que pour l’ESC Clermont et l’ESCEM, posent problème.
On peut redouter à juste titre ces conflits d’image voire étendre ces interrogations à l’ajustement d’un programme adapté. D’autres points sont les cibles de vives critiques, comme la définition du recrutement et son ambition de diversifier les profils recherchés (notamment étrangers).
Encore au stade embryonnaire, ce concours commun post-bac s’inspirera d’autres déjà mis en place dans des regroupements, comme chez SKEMA.
Reste également la question de la conversion du statut du personnel, inscrit jusqu’ici sous statut consulaire alors qu’il devrait désormais dépendre du droit privé.
Enfin, un des plus gros paris de FBS sera d’honorer ses promotions : en effet, les dernières sessions d’admission des ESC Clermont-Ferrand, Brest et Amiens n’avaient pas embrasé les foules, laissant bon nombre de places inoccupées…
Théodore Couturier
Rédacteur TageMajor.com
